samedi, septembre 26, 2009

Le centenaire de Don Antolín Palomino Olalla.

****************************************************************************

Ce mois de Septembre ils font cent ans de la naissance du maître relieur

Don Antolín Palomino Olalla.

Il était l'un des meilleurs relieurs de notre passé le plus récent,
une de ses œuvres suffira pour pouvoir apprécier sa virtuosité.

Livre d’heures ou "Missale"


J'ai connu Don Antolín dans ses dernières années, qu'il a passées à l'abri de son flambant atelier dans l'Imprimerie Artisanale de la Mairie de Madrid.

Dans une visite que je lui ai faite il m'a offert son autobiographie avec une dédicace que j'ai
gravée dans mon cerveau depuis plus de vingt ans,
en espérant qu’elle soit accomplit un jour.


Pour Antonio Vélez, grand amoureux du livre et de la reliure,
qu'avec sa persévérance, deviendra un grand maître.
Avec affection de son bon ami… Antolín Palomino


Le maître jouissait en montrant ses fers et ses travaux à celui qui le lui demandait.


Don Antolín jouissait.
De son travail et de la vie.
Un seul instant il n'a pas arrêté de le faire.

J'ai préféré inclure ici cette caricature avant que toute photographie,
parce que c'est un portrait de son âme plus fidèle que toute machine pourrait capter.



Ses cigares, ses travaux
et sa satisfaction de vivre,
de vivre en reliant …
ou simplement en respirant.


Blé

Don Antolín peignait des papiers.
Un double motif de célébration.
Mais, chose curieuse, il ne lui plaisait pas s'exhiber au travail.
Il se cachait après une porte qui fermait soigneusement
et voilà qu'il travaillait presque dans l'obscurité sans permettre que personne ne découvrît son secret.


Platero et Moi

Il peignait des papiers à la colle.
Comme le lui dictait son coeur...
ou les anges
comme croyait un autre grand relieur, Don Emilio Brugalla.



Tulipes


¡Aye! Un maître relieur, l'un des meilleurs, mis en peintre.
Il ne pouvait peindre plus que des oeuvres d'art,
sans remède,
sa main experte ne consentirait pas moins.


Roses


On dit que Don Antolín offrait ses papiers,
qu’il les offrait sans hésiter,
je n’ai pas été l'un des ces heureux.

Ni je peux savoir comment il a achevé la pétition de l'une de
plus connues collectionneuses internationales, Tatiana Schmoller,
qui lui écrit !en espagnol! le 24 Février 1973 :

"Distinguido señor:
soy coleccionista de papeles y estoy admirada de uno suyo.

(...) Espero su envío y Ud. pone el precio que quiera.

Salúdale con mucho agradecimiento

Tatiana Schmoller"

“Monsieur distingué : je suis collectionneuse de papiers et je suis admirée d’un á vous (...) J'attends son envoi et vous mettez le prix que vous voulez. Mes salutations et me reconnaissance. Tatiana Schmoller”


Chaume


Quand je lis les titres avec lesquels il les a baptisés
je sais que Don Antolín était très orgueilleux de eux,
qu’ils étaient un présent très spécial lequel il offrait à ses intimes.


Arène de taureaux


Contemplez-les soigneusement.
¿Ai-je raison ou non?



Les érudits à la violette


Chacun est une œuvre d'art.



Jardin valencien


Mousse de mer


Le livre de la jungle


Le Greco


Cimetière


Champs de Castille


Bois


Il peignait aussi des papiers marbrés,
dans son livre “Mes papiers peints”
il les appelle “au-dessous de l'eau”,
et bien qu'il ne décrive pas sa technique
il attribue à soi même un procédé spécial qu'il connaît seulement …

autre plaisanterie comme tous les siennes.


Arlequins


Un prodige de la reliure,
un artiste du papier et …
un grand viveur.


Tout cela a été Don Antolín. Et il l’est encore.
Parce que si la vie est un rêve : comment ne va pas être un rêve la mort ?
Celui qui est rappelé est vif.
Ce centenaire de la naissance de Don Antolín
est une bonne occasion pour connaître un peu plus de son œuvre
et de sa personnalité pleine de jovialité et de charme.


Et pour être un autre moment avec lui et pour faire un hommage à la vie.
Ainsi il continuera toujours avec nous.


¡Pour vous, maître!


*********

Ses livres :
-Autobiografía, conocimientos y recuerdos sobre el arte de la encuadernación. Madrid,1986, Imprenta Artesanal del Ayuntamiento de Madrid.
- Mis papeles pintados. Madrid, 1990, Artes Gráficas Municipales.

Pour en savoir plus:
Aitor Quinney: Antolín Palomino Olalla, en el centenario de su nacimiento. Una semblanza biográfica al desuso. Encuadernación de Arte, Núm. 33, Madrid, 2009, AFEDA.

Droits des images :
Toutes les images procèdent de
Mairie de Madrid. Aire de Gouvernement Des Arts. Imprimerie Artisanale.


Le Missale, la dédicace et la caricature appartiennent au livre "l'Autobiographie..." comme la lettre de Mme. Schmoller; les papiers à "Mes papiers peints"; et les photographies des fers sont du archive de l'Imprimerie Artisanale, que conserve intégrale le recueil du maître.

Ma reconnaissance à la Mairie de Madrid pour accorder la permission pour sa publication à cette page.

***********************************************************************************

mercredi, septembre 23, 2009

Dixième biennale mondiale de la reliure d'art à Saint-Rémy-lès-Chevreuse 2009 - 1. Les reliures espagnoles.

*********************************************************************

La dixième biennale de reliure de Saint-Rémy-lès-Chevreuse a eu une excellente participation espagnole. 33 livres s`y sont présentés, selon mes comptes, d'un total 353, presque le 10 % des reliures présentées. En plus, deux entre elles ont recueilli des prix. Deux prix qui parlent pour soi seuls de la qualité de notre représentation.

Le premier prix inter-écoles, pour six reliures de l'école de Beatriz Moreno.







Et le deuxième prix du Conseil Général d'Yvelines, pour Francisca Consuegra Ortega.




Peut être qu'aux auteurs de ces reliures pourrait plaire voir comment elles ont été exposées, au centre de la salle, sur des tables tapissées, á côté du reste de reliures lauréates, qui se peuvent voir dans :



Le reste de la participation espagnole se trouvait exposé dans deux rayonnages que je montre ensuite, une exhibition de bon goût et de détails techniques exceptionnels.


























En révisant le catalogue et en le comparant aux photos que j'ai faites j'ai vu que manquaient cinq reliures, qui ont été exposés sans doute tout près mais que mon étourderie chronique m'a empêché de photographier. Avec l'aide de photoshop j'ai pu compléter l'échantillon de la participation espagnole, et ajouter complète une reliure que j'ai captée seulement à moitié.


Nous devons comprendre cette compétition comme une fête de la reliure, comme dit Mme. Périssaguet, directrice de la biennale, dans le catalogue, nous savons rien des capacités techniques ou simplement économiques de chaque participant, de ses possibilités. C'est pourquoi chacune de ces reliures est un plaisir pour celui qui l'a réalisée, pour avoir participé; et c’est aussi un plaisir pour celui qui les contemple qui vérifie chaque jour l'absence de limites dans la reliure.

Mes félicitations à tous les participants, et mes meilleurs désirs de ce que cette fête se reproduise chaque fois avec un plus grand succès.



Dixième biennale mondiale de la reliure d'art à Saint-Rémy-lès-Chevreuse 2009 - 2. Dulce María Luna et ses petits apprentis

************************************************************************


Dulce María Luna est une relieuse mexicaine bien connue et récompensée dans l'une des éditions précédentes de la biennale. Cette année elle a aussi présenté son œuvre, une décoration inspiré dans les masques du théâtre grec, celle qui sourit et celle qui fronce les sourcils, bien qu'elle exhibe seulement, toujours, la première de ces poses.



Elle prend du temps en développant un projet fantastique pour rapprocher la reliure aux plus petits. Dans seulement une heure elle est capable de travailler avec… jusqu'à cinquante !50¡ des jeunes qui complètent un petit agenda : sa première reliure. Dans cette dixième biennale elle travaillait avec quelques groupes de petites français enchantés.


Quand ils arriveront ils trouveront tout préparé, un petit "kit" avec lequel Dulce les conduira, toujours avec sa sourire, jusqu'à le transformer dans un livre précieux.



Le premier c’est de peindre quelques gardes pour orner l'intérieur. C'est le premier, parce que tandis qu'ils relient le livre il s'écoule le temps précis pour qu'ils sèchent ces papiers.





La reliure commence "vraiment" peu après, avec Dulce montée à une chaise en donnant les explications qui doivent être suivies avec attention par les jeunes apprentis.


Il faut être appliqué au travail.


Les petites filles comme les enfants.




Pour á la fin pouvoir poser tous heureux avec ses œuvres terminées.




Ce n'est pas seulement un beau projet qui réalise Dulce avec ses petits, parce qu'en plus de quelques notions basiques de reliure, elle leur transmettre l'amour du travail manuel et de l'œuvre bien faite. Tout de suite on pourra commencer le travail pour qu'ils ouvrent ses livres et lisent l'écrit à l'intérieur. C'est un premier pas, complémentaire à beaucoup d'autres premiers pas qui doivent se rendre, pour que ces petits deviennent des personnes intelligentes et des amants du prochain.

L'amour du livre est l'amour de beaucoup d'amours. Celui qui apprend ce chemin mérite tout notre respect, admiration et aide.

Avec un doux sourire, Dulce enseigne la reliure; je désirerais que la reliure la retournerais mille par chacune.

Dixième biennale mondiale de la reliure d'art à Saint-Rémy-lès-Chevreuse 2009 - 3. Papiers décorés

Quand nous ouvrons un livre antique le plus fréquent est que nous le trouvons orné avec un papier décoré à ses pages de garde. Des différentes techniques se sont employées pour les réaliser, mais il y a quelque chose de commun à toutes : nous ne savons pas qui ont été ses artisans, sauf quelques cas exceptionnels.

Aujourd'hui tout change rapidement. Nous connaissons le nom de chaque artiste qui fabrique en plus de papier décoré pour la reliure...

et même, nous pouvons les connaître personnellement.

Dans la liste de liens à gauche vous pouvez connaître plusieurs d'eux, certainement moins que je voulais, parce que je voudrai avoir un lien de tous et chacun d'eux. Mais vous devez chercher jusqu'à trouver sa photographie, et certains d'entre eux ne l'ont pas exposée. Mais ses œuvres apparaissent toujours, et ça vaux la peine de visiter le site en tous cas.

Dans la biennale, j'ai pu faire directement ces photos des décoratrices de papier qui ont embelli le salon d'exposants qui a eu lieu parallèlement à cette occasion.




Brigitte Chardome,

vous pouvez admirer son travail dans

http://www.nith-haya.be/vault/bchardome/index.html


Brigitte a développé une nouvelle technique pour la décoration du papier, ses papiers à la térébenthine ont tout le charme qu'elle même possède.




Marie-Anne Hamaide,

l'une des décoratrices de papier marbré plus connu en France,

http://mahamaide.blogspot.com/




Katalyn Perry, établie en France et mariée avec un français mais hongroise du Budapest, comme mon très cher Josef Halfer.

Le travail en soie de Katalyn est...

! il n'y a pas de mots pour le décrire ¡

http://www.katalinperry.com/




Et Marie Pignon, le plus nouveau visage, parce qu’elle a récemment commencé sa marche.

http://www.becherel-autour-du-livre.com/pages/Atelier_du_TEMPS_COMPTE-1017472.html

! Bon chance, Marie ¡


Elles sont actuellement quelques visages visibles de la décoration du papier. Avec chance je pourrai plus ajouter. ! Pensons que je pourrai ajouter toutes ¡

J'ai déjà dit que c'est un miracle savoir seulement les noms des décorateurs anciens de papier, et simplement impossible les connaître. Mais, à travers de ces photos, mon admiration et respect va sur tous. Sans son travail il ne pourrait pas actuellement y avoir de la décoration du papier. Et sans le travail des personnes comme ce qui illustrent ce commentaire, et comme toutes les autres qui se consacrent à ce travail, ils n'auraient pas futur de techniques qui se trouvent déplacées aujourd'hui par la production industrielle.


Heureusement l'art nous reste.

! Parce que nous pourrons toujours pendre à un mur de notre maison un de ces papiers merveilleux¡