samedi, janvier 16, 2010

L'ÎLE SANS AURORE.

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Je voulais avoir fait une plaisanterie.
Être ou ne pas être ? La très célèbre citation de Hamlet.
Marbré ou ne pas marbré ? C'est la question.
Et tout de suite les photos.




Un flacon de sable du désert : ce n'est pas la marbrure.
Et un papier marbré avec une pareille apparence.




Quelques vases de Tiffany...



... et finalement, le plus délicieux, un gâteau...



... et un autre modèle de papier, le même du vases et du gâteau.




Vrai ou faux ? Rêve ou réalité ?
La plaisanterie était sur Shakespeare et ses mots.
Mais je ne vais pas la faire.
Parce que quand je préparais cette entrée la catastrophe du tremblement de terre en Haïti a eu lieu.
Et je n'ai pas envie déjà de sourire.

Je suis tombé sur un livre d'Azorin,
L'ÎLE SANS AURORE,
et ce que j'ai lu;
le va-et-vient du modèle marbré,
qui s'appelle précisément cela va et vient, allée et tournée;
et le tremblement de terre m'ont laissé pensif.

Enfin, je me suis décidé à publier l'entrée.
Comme un hommage misérable de mon impuissance.




Fixe-vous dans ce modèle,
dans les lignes de la vie qui vont et reviennent.

Comme dit Azorin au commencement de son œuvre :
Tout pouvait succéder et rien ne pouvait pas succéder.
Mais ce n'est pas certain.
Le mouvement d'aller et de retour est une fausseté.

Ainsi l'auteur l'explique à la fin de son livre :
Le bateau s'appelle "Sans retour". Comprenez-vous ? Ce bateau ne retourne pas à nulle part. Ceux qui voyagent dans lui ne reviennent jamais à rien. "Sans retour" part et il ne vient pas. C'est le symbole du monde. On ne retourne pas à la jeunesse. On ne retourne pas à l'illusion. On ne retourne pas à la ferveur. Faisons ce que nous faisons, ces moments ont déjà passé et ils ne peuvent pas revenir.

On le sait bien à Haïti.