samedi, juin 13, 2009

Pour Gloria, 2. ¿Grand...ou petit?

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Depuis quelque temps, selon une information de Oughzan, Oz, en Istanbul, le professeur Ali Sentürk a réussi à élever le record du plus grand Ebru (marbrure) réalisé jusqu'à la date dans 4,6 mètres carrés … en plus. C'est-à-dire que le record précédent était de 20 mètres carrés, et maintenant il a été établi dans 24,6. Je ne veux pas ne me souvenir de la souffrance des mathématiques, mais quelqu’un peut faire la compte et passer cette mesure à largeur par longueur, une barbarie de cuvette est ce qu'il faut pour peindre un tel ebru, sans doute.


Un autre artiste turc, très fameux avec tout le mérite, Hikmet Barutcugil, a réalisé une démonstration à la dernière foire du livre de Frankfurt, et de cet événement, bien que très déficient j'ai une photo, et il suffise de la regarder pour voir que la chose marchait très pareil, je ne sais pas si enfin il a plus encore éloigné le record.






Voir aussi dans la page web de Hikmet: http://www.ebristan.com/?d=album&aid=3 il faut avancér jusqu'a la moitié.


Hikmet, toujours suivant Oz, a déjà marbré les rideaux d'un hôtel de cinq étoiles, grâce à un procédé spécial en déployant le tissu enroulé à mesure qu'il l'introduisait dans sa cuvette. Probablement ces rideaux sont le plus long tissu jamais marbré.


Mais il y a quelques années un autre artiste, un Nord-Américain cette fois, allait par un autre chemin. Christopher Weimann a publié en 1980 un livre intitulé : la marbrure en miniature. Sa taille est de 7,5 centimètres en haut par 5,5 de large et les échantillons originaux "au plein page" de 5,5 par 4 centimètres. Il réplique à cette taille les modèles classiques qui normalement se font dans feuilles de 50 par 70 centimètres. Dans l'échantillon du modèle des "coquilles" par exemple, on peut compter jusqu'à 15, de manière que l'effet visuel est exactement le même que si le modèle est contemplé à une taille "normale". Pour Oz, Weimann a réalisé la plus grande marbrure en miniature du monde. Heureusement d’autres personnes ont coïncidé avec cette opinion et Weimann a été récompensé par ce livre avec le "Prix d'Honneur " dans l'exposition bibliographique de l'ouest en 1981.





Oz pense, comme moi, que la taille n'importe pas, ni le grand est synonyme d'excellence, ni le petit de peu important. Une grande œuvre peut être une œuvre d'art, ou non; et une petite œuvre, comme dans ce cas, est une grande œuvre d'art.


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vendredi, juin 12, 2009

Pour Gloria.

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Vous connaissez déjà mon amie Gloria, la coupable de que ce blog naissait.

Eh bien, parce que vous devez savoir que quand Gloria prend une chose dans sa tête elle est redoutable. Il y a longtemps qu’elle m'a commenté, comme un cadeau, ainsi est elle, que la plairait beaucoup de se faire un vêtement avec un de mes papiers.

Et maintenant elle pense en transformer en réalité son imagination. Et elle m’a suggéré que j’essaie de voir quoi se passe en ordonnant d'imprimer le dessin d’un papier en soie, quelque chose qui peut être fait aujourd'hui parfaitement par des moyens informatiques et qui a des résultats "terribles".

Il me semble que ce n'est pas cela, Gloria. Ce qui me plairait vraiment c’est de pouvoir "peindre" directement la soie, ou un autre type de tissu, par la marbrure. Quelque chose que fait à la perfection mon amie Gail, qui m'a envoyé ces photos.





Des robes, des parapluies, des mouchoirs, des souliers, des cravates... je ne sais pas combien de différentes choses peut marbrer Gail MacKenzie.




La surprise a été que quand j'ai écrit à Gail pour la demander sa permis pour inclure ces photos dans mon blog, je l'ai commentée que je voulais le faire pour démontrer à Gloria qu'on pouvait marbrer directement le tissu … Gail m'a donné le permis sollicité et … elle m'a suggéré d’essayer à imprimer dans un tissu … quelque chose qui va très bien.

Maintenant je ne sais pas quoi faire. Je faisais des économies pour faire un voyage au États-Unis, pour visiter des amis parmi Boston et Los Angeles … et pour apprendre la marbrure du tissu avec Gail.

Mais peut-être, d’abord je devrai parler avec l'imprimeur de Gloria, n’est-ce pas?

Reliures artistiques et papiers décorés á la Cathédrale de Tolède.

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La Cathédrale de Tolède accueille depuis le 10 Juin et jusqu'au 10 Septembre une exposition des reliures artistiques conservées dans la Bibliothèque et l’Archive du Chapitre. Le Docteur Antonio Carpallo, de l'Université Complutense de Madrid, a dirigé les travaux de recherche qui se sont prolongés dès le 2007 et dont le fruit a été le catalogage complet de plus de 1000 reliures remarquables appartenant à ces fonds, parmi lesquels il a choisi un échantillon de 104 exemplaires, qui s'exhibent dans cette exposition.



Le commissaire de l'exposition, Dr. Carpallo, pendant son intervention à l’inauguration de l'exposition.

La présentation de l'exposition a eu lieu dans la Chapelle de San Pierre et il fut présidé par son Éminence, le Cardinal Don Antonio Cañizares, la Conseillère de Culture, de Tourisme et d'Artisanat de Castille-la Manche, Dña. Marie Soledad Herrero et par Don Juan Sánchez, Doyen du Chapitre Primé de Tolède, et à sa fin ces autorités ont passé à la Chapelle des Nouveaux Rois, enceinte magnifique pour cette exposition, où ils ont pu contempler les vitrines qui accueillent d'une forme chronologique les reliures exposées, des exemplaires exceptionnels.


Vitrine de reliures classiques.


Le Dr. Carpallo en montrant un des exemplaires aux autorités présentes dans l'inauguration de l'exposition.


Un exemplaire exceptionnel.


Jusqu'ici, ce pouvait être une petite chronique d'une exposition intéressante de reliures artistiques. Mais : a-t-il de sens, de donner cette information dans ce blog consacré à la marbrure ? Très peu, n’est-ce pas ?


Ça serait une énorme erreur de penser ainsi, parce qu'il a de sens, sûrement. Principalement une vitrine, celle des reliures néoclassiques, a tout les sens ici. Parce que dans cette vitrine il s'agi de souligner l’importance de l'exhibition des papiers décorés, de ces "papiers de gardes" qui sont employés dans les reliures. Les reliures peuvent être contemplées ou bien ouvertes en montrant ostensiblement les papiers qui les accompagnent, ou bien ceux-ci peuvent se voir en observant un miroir placé après les livres.


Vitrine de reliures néoclassiques et de papiers décorés.



Un autre aspect de la même vitrine pendant les actes d'inauguration de l'exposition.


J'ai eu l'occasion de participer aux travaux qu'ont arrivé à cette exposition, en décrivant les papiers qui ornent 330 des reliures qui ont été cataloguées et en rédigeant une étude des techniques principales de décoration du papier employées dans sa réalisation.


La marbrure n'est pas la technique qui prédomine dans ces papiers de gardes, sans doute grâce au poids, parmi les reliures artistiques, du fond appartenant au Cardinal Zelada, qui s'est formé et relié en Italie dans l'époque à laquelle le Cardinal a résidé là, en étant l'usage le plus étendu dans ce pays alors l'emploi de papiers xylographiques. Bien que, comme nous pouvons vérifier, la marbrure est bien représentée dans ces fonds.




Dans une proportion beaucoup plus réduite nous pouvons aussi trouver des exemplaires reliés avec des papiers dorés et gaufrés et à la colle.


Première file, à droite : une reliure à l’hollandaise avec papier à la colle. À gauche, avec papier xylographique. Deuxième file à gauche, reliure complète dans papier doré et gaufré.


Au fond, à gauche: un étui précieux réalisé avec un papier à la colle.


La description complète d'une reliure doit inclure la description du papier de gardes employé dans la même, pas déjà d'une manière générique, en faisant allusion à lui simplement comme papier de couleur ou de fantaisie, en voulant indiquer qu'il ne s'agit pas d'un papier blanc ; mais d'une manière spécifique, en individualisant la technique employée concrètement. L'état des études du papier décoré au niveau international le permet, en existant quelques œuvres de référence obligée. Je remercie énormément avoir pu collaborer avec Antonio Carpallo à ces travaux, et avoir pu introduire dans cette exposition, soi même un petit guet de la beauté qui se trouve dans le papier décoré.

J'invite tous les amants de la reliure qui ont l'occasion de faire une visite à Tolède de voir l’exposition de ces fonds aussi riches que la Cathédrale à laquelle ils appartiennent. Et à tous ceux qui sont aussi amoureux de papier décoré, marbré ou non, j'offre les lignes que j'ai écris pour l'affiche de l'exposition.

Parce que souvent, le papier décoré n'a pas été une simple feuille ajoutée à la reliure.



Texte de la vitrine:
Papiers décorés...

"Après la dénomination générique de “papier de gardes” se trouvent un groupe de techniques de décoration du papier de très diverses caractéristiques. Deux d'elles, la décoration xylographique qui emploie des gravures en bois imprimées par des procédés spéciaux puisque l'imprimerie était réservée aux imprimeurs de livres; et la décoration dorée et gaufrée, réalisée avec des planches de métal avec l'aide d'une presse á cylindres, ils trouvent son origines chez les techniciennes les plus anciennes de la gravure, qui devient en papier décoré grâce à l'application postérieure de couleur ou d'encres métalliques qui le substituent. Autres deux cependant, la marbrure, un procédé indirect de décoration qui emploie la surface d'un bain pour sa réalisation qui une fois complétée est transférée par contact au papier; et les dites « à la colle », qui emploient ce matériel teinté en diverses couleurs, ont eu ses origines dans des ateliers de reliure et ont été mises à point par les mêmes relieurs qui employaient ces papiers dans ses œuvres.
Dans cette vitrine nous pouvons contempler quelques exemples de gardes xylographiques, la majorité italiennes, fabriquées dans la maison Remondini, le fabricant le plus fameux de papier dédoré italien, qui pendant trois générations est devenue l'une des plus grandes usines de l'Europe consacrée à l'impression de papier, soit comme images, soit comme papier décoré ; et d'autres exemples de papier marbré. Et dans d'autres vitrines on peut contempler un papier doré et gaufré et certains plus, à la colle. De cette façon, cette exposition de reliures artistiques est aussi un petit aperçu de quelques exemplaires du papier employé comme “papier de gardes”, un papier que quelques relieurs ne se limitaient pas à placer dans ses œuvres, mais eux mêmes le fabriquaient, en constituant une outre de ses travaux de reliure".





jeudi, juin 11, 2009

Un cours a la Impremerie Artisanale de la Mairie de Madrid.

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Cour centrale de la Caserne du Comte - Duc et entrée de la Bibliothèque Historique.


Felipe V a ordonné construire un énorme édifice qui a été pendant long temps caserne de la Garde de Corps et Académie militaire. En 1869 un incendie l'a laissé dans ruines, et bien que la Mairie de Madrid l'acquît en 1969, on a pu entreprendre seulement sa restauration en 1983. La Caserne du Comte - Duc, l'un des plus grands édifices de Madrid, s'est devenue alors en Centre culturel. Quel madrilène n'a pas assisté à un des événements des fameux “étés de la ville” ? Mais en plus, ici se trouvent, le Archive Municipal, la Bibliothèque des périodiques, la Bibliothèque Historique, une Bibliothèque musicale, il y a quelques salles d'exposition … et ici c’est installée l'Imprimerie Artisanale de la Mairie de Madrid, héritière de l'Imprimerie ancienne et de la Lithographie Municipale, établie déjà au XIXe siècle.


Cour nord, l'Imprimerie occupe la deuxième étage de l'édifice du fond.


Les objectifs de l'Imprimerie Artisanale se concentrent sur la diffusion et la maintenance des techniques traditionnelles de production du livre, et dans ce sens on imprime au moins un volume annuel pour son recueil de poésie, en employant des machines de principes du XXe siècle, et relient et restaurent des livres suivant les nécessités de la Mairie. Toujours avec les techniques traditionnelles, artisanales, qui se maintiennent vives de cette façon dans cette enceinte.


Un bon jour José Bonifacio Bermejo, gérant de l'Imprimerie, m'a téléphoné pour me dire si je pouvais me charger de réaliser un cours de peinture de papier de gardes pour la formation interne du personnel de l'Imprimerie. J'ai résisté tout ce que j'ai pu, environ quinze secondes, avant de lui dire oui. Bien que dans une échelle plus petite, mes objectifs sont les mêmes que ceux de l'Imprimerie : diffuser et maintenir la technique de la marbrure. Cette coïncidence a facilité la collaboration immédiate.
Je pouvais organiser le cours comme je voulais, et je me suis efforcé pour combiner quelques bavardages théoriques, un petit peu au début de chaque jour, car je ne voulais ennui personne avec des digressions scientifiques, avec la pratique de la marbrure, qui occupait le reste de chaque matin. Ainsi, de lundi à vendredi, dans deux groupes successifs, du 25 Mai au 5 Juin, et avec un total dix-huit participants, relieurs et restaurateurs.


Les bavardages, rendus agréables avec des présentations de diapositives et d'un projecteur qui a fonctionné selon ses désirs, furent dirigés à illustrer, d'un côté, les aspects de la marbrure qui serait impossible d’aborder pratiquement: la connaissance des exemplaires et des manuels les plus anciennes, les techniques orientales et les applications les plus modernes de cette technique sur le champ artistique et sur d'autres supports différents du papier. Et d'un autre côté il fallait insister dans ce que les techniques classiques de décoration du papier qui s'est employé dans la reliure sont très différentes, chacune avec sa propre identité : sous le parapluie de “papier de gardes” il tient tout, c’est égal que ce soi un papier industriel de l'actualité ou un papier artisanal du XVIIIe siècle, c’est égal que ce soit un papier marbré ou une gravure xylographique auquel s'est ajouté de la couleur. Il me semble très important que les différences entre elles soient connues et que l'on puisse commencer à nommer à chacune individuellement et non avec ces noms génériques comme le mentionné en avant ou bien comment “des papiers de fantaisie”, "peints", “d'une couleur” ou tant des autres noms communs entre lesquels je préfère, bien sûr, le bien modeste de “ papier joli”.


Un papier décoré grâce à l'impression xylographique, français, d'une claire inspiration dans les tissus nommés " indiennes"...

...et qui était imprimé sur une simple table d'impression, avec le gravure au-dessus du papier, selon la méthode développée en France et qui permettrait l'impression des remarquables " papiers panoramiques", quelques modèles avec milliers des gravures et des tonalités.


La jaspure, la marbrure et les papiers à la colle sont nés et se sont développés dans les ateliers classiques de reliure. Et les deux dernières techniques ont aujourd'hui un versant important artistique, en plus d'être sollicités par des amants de la reliure traditionnelle et quelques restaurateurs. En revanche les papiers xylographiques, les veloutés, ceux de vernis métallique, et les brocarts et dorés les ont créés les descendants de graveurs, les anciens marchands de gravures ambulants qui vendaient ses images protectrices en les imprimant avec la force unique de ses mains. Quand il est né l'imprimerie on leur a interdit de l'employer, dès qu'ils ont conçu quelques moyens ingénieux pour pouvoir continuer l'utilisation de ses planches en bois ou en métal. Aujourd'hui la majorité du papier est industriellement décorée et ces techniques artisanales ont pratiquement disparu.


Un papier doré et gaufré allemand avec figures d'animaux gravées sur une planche métallique...

...qui avait besoin de l'emploi d'une presse a cylindre pour exercer de façon homogène une pression suffisante pour imprimer la dorure sur le papier et pour produire un relief similaire au gaufré.


Et quoi dire de l'activité principale du cours ? Je n'ai compté pas les papiers que nous peignons: pourquoi ? si le premier mercredi s'était usée toute la prévision de papier du premier groupe et il a fallu demander de plus.

Il ne prend pas beaucoup du temps d'expliquer les relations entre le bain, les peintures et la file de bœuf, et quand l'amour du professeur pour sa technique est partagé par ses élèves tout marche vite.

Mamen et Ana rassemblées dans son travail.


Chaque jour il fallait d’expliquer de nouveaux effets, des nouveaux modèles, de nouvelles variantes, l'application de tous les participants a été énorme et seule comparable avec son anxiété de connaissances.

Les vendredis nous les consacrons à faire un exercice final, la marbrure des tranches d'une édition exquise du Quijote dans deux tomes, naturellement de l'Imprimerie Artisanale, et la marbrure de ses quatre gardes à jeu.


Pablo en peignant les tranches de son Quijote...

...ici on peut voir, dans la partie supérieure de la cuve, comment il faisait avec une énorme régularité le difficile modèle qu’il a choisi...

...et ici le résultat final, son visage de satisfaction ne m'étonne pas tout à fait.


Sans doute l'Imprimerie Artisanale de la Mairie de Madrid contribuera dans l'avenir à maintenir vive la flamme de la marbrure espagnole, connue et respectée dans le monde entier dès le XVIIIe siècle, quand le si fameux “plié Espagnol” a été inventé ici.


Je veux exprimer ma reconnaissance à José Bonifacio Bermejo et à Eugenio Cano pour avoir eu confiance en moi pour la réalisation de ce cours et à Acisclo, Agustín, Alicia, Ana, Ángel, Fran, Inmaculada, Jose, Jose Luis, Lidia, Mamen, Mari Carmen, María José, Mercedes, Miguel Ángel, Pablo, Paco et Rosa par son intérêt pour la marbrure et pour l'affection avec laquelle ils m'ont entouré. Enfin, j'ai réussi à apprendre vos noms!